-
Conseillé par Alex-Mot-à-Mots19 septembre 2017
écriture
Je découvre avec ce texte Mme Charlotte Delbo, une femme engagée, déportée à Auschwitz puis Buchenwald. Son décès d’un cancer des poumons.
J’ai aimé l’analyse de Valentine Goby sur l’écriture de Charlotte : non pas pour dire l’expérience des camps, mais comme un hymne à la vie. Une écriture poétique qui dit la faim, fait sentir la soif.
Lecteurs, nous savons tout ce que nous apporte un texte littéraire fort ; l’auteure nous éclaire ici sur ce qu’apporte l’écriture en elle-même.
Un texte fort, à part, un livre-hérisson. Une merveille de cette rentrée littéraire.
Quelques citations :
« Lire a été non une quête d’exotisme mais une entreprise d’excavation : la révélation de ce qui me relie intimement au monde ; me coule dans sa respiration ; me fait une semblable. » (p.41)
« Je savais que j’oublierais puisque c’est oublier que continuer à respirer. » (p.64)
« Là-bas, j’ai été sûre qu’une langue n’est pas ajustable à toute réalité. » (p.78)
« je suis Charlotte Delbo, je suis vivante et j’aime ça. » (p.110)
A propos des camps : « On ne revient pas meilleur. On n’est augmenté que d’effroi. La déportation est une perte sèche. » (p.158)
http://alexmotamots.fr/je-me-promets-declatantes-victoires-valentine-goby/