La fin des corporations
EAN13
9782213650975
Éditeur
Fayard
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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La fin des corporations

Fayard

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Les communautés d'arts et métiers sont une clef essentielle pour comprendre
l'Ancien Régime, puisqu'elles réglementaient l'organisation du travail dans
les villes et assignaient à chacun une place dans la hiérarchie de la société.
Quels pouvoirs détenaient-elles ? Etaient-elles une barrière contre l'anarchie
ou une entrave à la liberté des individus et du commerce ? Ces questions sont
au coeur des débats sur la modernisation qui ont enflammé la France des
Lumières. En 1776, Turgot, le ministre philosophe, tente de les abolir, mais
le vaste mouvement de résistance qu'il soulève le contraint à reculer. Necker
impose alors, avec plus ou moins de succès, un corporatisme d'Etat, à la fois
plus souple et plus rationnel. Les nouvelles communautés qui se forment aux
quatre coins du royaume ne sont abolies qu'en 1791, preuve qu'au début de la
Révolution elles constituaient encore, malgré les critiques, l'un des piliers
de l'ordre social et politique.
Dans ce récit de la lente agonie des corporations, Steven Kaplan fait revivre
maître, apprentis et compagnons, montrant les conflits et les tensions qui
agitaient souvent échoppes et ateliers derrière la fraternité affichée. Ce
tableau coloré démystifie les visions caricaturales d'une institution dont
l'histoire a longtemps été trop idéalisée avant de tomber dans l'oubli.

Steven L. Kaplan est professeur d'histoire européenne à Cornell University. Il
a publié, entre autres, Les Ventres de Paris. Pouvoir et approvisionnement
dans la France d'Ancien Régime(Fayard, 1988) et Le Meilleur Pain du monde. Les
boulangers de Paris au XVIIIe Fayard, 1996).
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