Le secret des Dames de Ferrare
EAN13
9782848197630
ISBN
978-2-84819-763-0
Éditeur
Éditions Créer
Date de publication
Nombre de pages
154
Dimensions
21 x 15 x 1 cm
Poids
212 g
Langue
français
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Le secret des Dames de Ferrare

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Préface
Mélomane de mère en fils…
Alphonse II d’Este, fils d’Hercule et surtout de Renée de France, baigna depuis l’enfance dans les fastes d’une cour éclairée, celle de Ferrare, où l’on aimait à la folie les arts et où l’on protégeait les artistes.
C’est tout naturellement qu’Alphonse devint à son tour un grand mécène, avec une nette inclination pour la musique, qui lui emportait l’âme jusqu’au ciel, et même au-delà.
Le duc de Ferrare, pourtant marié moult fois, n’eut pas l’heur d’avoir oncques descendance.
Sa dernière épouse étant presque une enfant quand il l’épousa - elle avait à peine quinze ans – pour la distraire et lui charmer l’oreille, il décida de créer un délicat ensemble de femmes musiciennes, cantatrices et compositrices de grand talent… « Gorges virtuoses », ainsi que les qualifie joliment Anne Comtour (ne pas confondre avec « Gorges profondes », aucun rapport).
Cet ensemble, destiné avant tout au plaisir de sa jeune épouse, où les voix et les instruments allaient d’amble, ce sera son enfant à lui : trois filles d’un coup – et quelles filles ! - Une triplette virtuose… Livia, Anna et Laura, sous la houlette de Tarquinia, elle-même compositrice et chanteuse de premier rang.
Les trois élues jouaient à la perfection de la harpe, du luth, de la viole et du virginal, et chantaient à ravir, composant pour le couple ducal une musique gracieuse, précieuse et délicieuse, envoûtante…
Ces concerts exquis avaient lieu surtout la nuit, dans la pénombre de charmants salons cramoisis.
La cour du duc était en ce temps-là le creuset d’une musique nouvelle, d’avant-garde, où les voix et les instruments se mêlaient comme jamais, préfigurant déjà le grand opéra.
Ces concerts avaient donc la particularité d’être destinés uniquement au duc et à son tendron d’épouse, plus quelques rares esthètes.
En principe, après la mort du duc, ils auraient dû être happés par l’oubli…
C’est par hasard qu’Anne Comtour, chanteuse et harpiste elle-même, découvrit l’existence des dames de Ferrare et de leur musique : un CD à leur art consacré - une douzaine de leurs partitions ayant été sauvées in extremis de l’oubli - chez un disquaire éclairé, dans l’une de ces boutiques obscures qui font le régal des connoisseurs.
Charmée par ce qu’elle ouït, elle eut l’envie irrépressible d’en savoir plus sur ces dames de Ferrare, puis de nous conter leur histoire.
De sa plume vive, alerte, piquante, elle fait revivre Anna, Laura, Livia et Tarquinia, et la brillante cour de Ferrare.
en écoutant la musique ornée et puissante, troublante et délicate, de ce vibrant trio, doté de toutes les grâces.
Musique, Maestra !
Viva, viva la musica !
Élise Fontenaille
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